Pourcentage d’enfants des Premières Nations pris en charge dans les réserves, par type de placement, Canada, 2006 à 2016

Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées d’Affaires autochtones et du Nord Canada, Services à l’enfance et à la famille des Premières nations, Dépenses pour le programme et statistiques. https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1100100035204/1100100035205 – (consulté le 21 août 2017).

Plus de 75 % des enfants des Premières Nations pris en charge dans les réserves se trouvent dans des familles d’accueil.

Entre 2006 et 2016, le nombre d’enfants des Premières Nations en famille d’accueil dans les réserves a diminué de près de 15 %.

Pendant cette même période, le nombre d’enfants des Premières Nations pris en charge par la parenté a doublé, passant de 8,52 %, en 2008-2009, à 15,95 %, en 2015‑2016.

Bien qu’une faible proportion des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves soit prise en charge en établissement, ce pourcentage a diminué, passant de 5,89 %, en 2006-2007, à 2,43 %, en 2015-2016.

Signification

Pendant les années 1960, les enfants autochtones ont été enlevés à leur famille et à leur collectivité en très grand nombre et adoptés ultérieurement par des familles non autochtones. Cette période porte le nom de « rafle des années soixante ». Cette expérience a eu des conséquences dévastatrices sur la santé et le bien-être des familles et des collectivités autochtones1. Depuis, les adoptions par la société dominante sont devenues controversées et l’accent est mis davantage sur le placement dans la famille élargie et les formes d’adoption traditionnelles, pour que les enfants grandissent dans un environnement familier, en lien avec leur culture, leur langue et les membres de leur famille et de leur clan. Ces approches sont mieux adaptées à la manière traditionnelle de prodiguer des soins, ce que les Autochtones considèrent comme une responsabilité qui relève de l’ensemble de la collectivité. Des preuves solides confirment le fait que lorsque les peuples autochtones détiennent l’autorité sur leurs enfants et les ressources adéquates, on constate de meilleurs résultats pour les enfants.
1C. Blackstock, Appuyer le processus d’adoption des Premières nations, mémoire présenté au Comité permanent du développement des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Ottawa (Ontario) : Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada, 2010.