Risque relatif de caries de la petite enfance (CPE) chez les enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves, selon la boisson, Canada, 2008-2010
Nota :
Tel que rapporté par le principal dispensateur de soins.
Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017).
Entre 2008 et 2010, les enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves qui avaient bu des jus de fruits, du lait en conserve, du lait maternisé enrichi de fer, du thé, des boissons gazeuses et des boissons en poudre étaient exposés à un risque plus élevé d’avoir des caries de la petite enfance** (CPE) que ceux qui n’avaient pas consommé ces boissons.
Le risque potentiel que présentent ces boissons est préoccupant puisque plus de 50 % des enfants des Premières Nations et des enfants métis et inuits de deux à cinq ans consomment deux portions de boissons gazeuses/jus ou plus, quotidiennement1.
Selon la Nunavut Inuit Child Health Survey 2007-20082, une moyenne de 78 % des enfants de deux à cinq ans consomme trois verres de boissons sucrées chaque jour, ce qui correspond approximativement à 30 cubes de sucre2.
La moyenne des enfants inuits du Nunavut représentait plus de sept fois la moyenne nationale des enfants de un à trois ans et plus de trois fois celle des enfants de quatre à huit ans.3.
Pour de plus amples renseignements, consulter le feuillet de documentation sur les caries de la petite enfance, préparée par le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone et le document de principes de la Société canadienne de pédiatrie sur la carie de la petite enfance dans les communautés autochtones.
** La carie de la petite enfance (CPE) se définit comme la présence d’une carie touchant une dent primaire chez un enfant de moins de six ans4. La CPE désigne donc, dans le jargon, une carie chez un enfant en bas âge (anciennement appelée « carie du biberon5 »).
1Enquête de 2006 sur les enfants autochtones. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2013004/article/11776-fra.htm — (consulté le 24 août 2017).
2The International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey 2007-2008.
http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 5 août 2017).
3Garriguet, Didier, « Consommation de boissons par les enfants et les adolescents », produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, Rapports sur la santé, (2008).
4American Academy of Pediatric Dentistry, « Definition of early childhood caries (ECC) », Pediatric Dentistery 2005, vol. 27 no 7, (manuel de référence) :13.
http://www.aapd.org/media/policies_guidelines/p_eccclassifications.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 12 juillet 2017).
5J. D. Irvine, S. Holve, D. Krol, R. Schroth et le Comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la Société canadienne de pédiatrie. « La carie de la petite enfance dans les communautés autochtones », document de principes, (2016).
https://www.cps.ca/fr/documents/position/sante-buccodentaire-autochtones – (consulté le 2 août 2017).
Signification
L’administration de liquides sucrés aux nourrissons pendant leur sommeil est l’une des principales causes de caries chez les enfants6. Les bactéries présentes dans la bouche transforment les sucres de liquides comme le lait, le jus et le lait maternisé, pour produire des acides qui causent la carie. Les enfants autochtones sont plus susceptibles d’avoir des caries de la petite enfance (caries chez les enfants de moins de six ans), parce que nombreux sont ceux qui vivent dans des collectivités éloignées ou du nord, où l’eau potable n’a souvent pas été enrichie de fluorure et où l’accès à des soins préventifs et buccodentaires est limitée6.
66BC Aboriginal Childcare Society, « Aboriginal children and early childhood caries (ECC) », Vancouver Ouest, C.-B. : auteur, (2007). Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.acc-society.bc.ca/files_new/documents/CFOCFebApr07.pdf