Pourcentage d’enfants et de jeunes âgés de moins de 18 ans vivant en situation de faible revenu, selon l’identité autochtone, Canada, 2015

Nota : Ne comprend pas les données du recensement pour une ou plusieurs réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés.
Mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI) – la Mesure de faible revenu après impôt désigne un pourcentage fixe (50 %) de la médiane du revenu après impôt rajusté des ménages privés. Le revenu après impôt du ménage est rajusté par une échelle d’équivalence pour tenir compte des économies d’échelle. Ce rajustement pour les différentes tailles de ménage correspond au fait que les besoins du ménage augmentent, mais à un rythme moins rapide à mesure que le nombre de membres du ménage augmente. À l’aide des données du Recensement de la population de 2016, la ligne applicable à un ménage est définie comme la moitié de la médiane canadienne du revenu après impôt rajusté des ménages, multipliée par la racine carrée de la taille du ménage. La médiane est déterminée en fonction de toutes les personnes dans les ménages privés où les concepts de faible revenu sont applicables. Les seuils pour les tailles spécifiques de ménages sont présentés dans le tableau 4.2 Seuils des mesures de faible revenu (MFR-ApI et MFR-AvI) pour les ménages privés du Canada, 2015, Dictionnaire, Recensement de la population, 2016. Lorsque le revenu après impôt non rajusté du ménage d’une personne tombe sous le seuil applicable à la personne selon la taille du ménage, la personne est considérée, selon la MFR-ApI, comme ayant un faible revenu. Puisque le seuil de la MFR-ApI et le revenu du ménage sont uniques au sein de chaque ménage, la catégorie de faible revenu selon la MFR-ApI peut aussi s’appliquer aux ménages.

Les utilisateurs doivent prendre note que les chiffres correspondant à cette variable subissent plus que les autres l’incidence du dénombrement partiel d’un certain nombre de réserves indiennes et d’établissements indiens au Recensement de la population. Pour obtenir plus de renseignements sur les variables autochtones, y compris les renseignements sur leurs classifications, les questions qui ont permis de les dériver, la qualité des données et leur comparabilité avec d’autres sources de données, veuillez-vous reporter au Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016 et au Rapport technique sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016.

L’« identité autochtone » comprend les personnes ayant déclaré être membre des Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit) ou ayant déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité (c’est-à-dire un Indien inscrit en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada) ou encore ayant déclaré être membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne. Les peuples autochtones sont définis, à l’article 35 (2) de la Loi constitutionnelle de 1982, comme étant les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada.
« Réponses autochtones multiples » comprend les personnes qui appartiennent à au moins deux ou aux trois groupes autochtones suivants : Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuits.

Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Recensement de 2016, produit no 98-400-X2016173 au catalogue.
http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=111095&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=0&D2=0&D3=1&D4=0&D5=0&D6=0 – (consulté le 21 octobre 2017).

En 2015, 37,9 % des enfants et des jeunes des Premières Nations âgés de moins de 18 ans vivaient en situation de faible revenu. C’était aussi le cas pour 21,5 % des enfants et des jeunes métis, 20,3 % des enfants et des jeunes inuits et 16,1 % des enfants et des jeunes non autochtones.

Signification

Si les conditions socioéconomiques des familles autochtones varient considérablement, l’histoire de la colonisation, y compris l’exclusion sociale et la marginalisation politique et économique ont contribué à faire en sorte que de nombreuses familles autochtones sont confrontées à des injustices diverses et persistantes. Les enfants autochtones, surtout ceux des Premières Nations qui vivent dans les réserves1, sont plus susceptibles de souffrir de la pauvreté que les enfants non autochtones. Grandir au sein d’un ménage en situation de pauvreté continuelle est un déterminant important de la santé et du bien être des enfants autochtones qui peut avoir un effet cumulatif important2. La pauvreté affecte le développement sain des enfants et entraîne des résultats inférieurs sur le plan de la santé, non seulement pendant l’enfance, mais aussi à l’âge adulte3. La pauvreté chronique peut donner lieu à une insécurité alimentaire et des carences nutritionnelles et entraîner des résultats inférieurs sur le plan de la santé, y compris l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Elle peut avoir des répercussions sur le développement cognitif de l’enfant, compromettre sa réussite scolaire et avoir des conséquences pendant toute sa vie. La pauvreté peut aussi influer sur le développement mental et affectif de l’enfant, car elle favorise un niveau élevé de stress chez les parents et l’adoption de stratégies d’adaptation négatives, comme la toxicomanie et la violence familiale, lesquelles sont vécues et intériorisées par les enfants. L’effet de la pauvreté sur les enfants peut toutefois être atténué par des variables médiatrices, comme le temps passé en famille, ses avoirs familiaux, le style parental, les relations parentales et des écoles de bonne qualité2.
1D. Macdonald et W. Wilson, « Honteuse négligence : la pauvreté chez les enfants autochtones au Canada ». Ottawa (Ontario) : Centre canadien de politiques alternatives. (2016).  https://www.policyalternatives.ca/newsroom/news-releases/une-%C3%A9tude-r%C3%A9v%C3%A8le-les-taux-honteux-de-pauvret%C3%A9-chez-les-enfants-autochtones-au
2S. Phipps, « Répercussions de la pauvreté sur la santé : aperçu de la recherche », Initiative sur la santé de la population canadienne, Institut canadien d’information sur la santé, (2003). Document consulté le 12 septembre, sur la page : https://secure.cihi.ca/free_products/CPHIImpactonPoverty_f.pdf
3R. Paul-Sen Gupta, M. L. de Wit et D. McKeown, « The impact of poverty on the current and future health status of children », Paediatric Child Health, vol. 12, no 8, (2007), p.667-672.