Pourcentage d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant dans les réserves et qui suivent un programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations, selon leur capacité de communiquer, Canada, 2013-2015

Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016.
http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017).

Entre 2013 et 2015, 73,3 % des principaux pourvoyeurs de soins d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant dans les réserves ayant indiqué que leur enfant suivait un programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations (comme le Programme d’aide préscolaire* aux Autochtones dans les réserves) ont déclaré que leur enfant les comprenait chaque fois qu’ils conversaient.

Par contre, 57,5 % des enfants ne suivaient pas de programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations.

De même, 63,5 % des principaux pourvoyeurs de soins des Premières Nations vivant dans les réserves dont les enfants ne suivaient pas de programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations ont déclaré qu’ils comprenaient leurs enfants lorsque ceux-ci parlaient, par rapport à 41 % de ceux dont les enfants ne suivaient pas de programme particulier destiné aux Premières Nations.

Entre 2008 et 2010, en plus de développer des aptitudes en communications, les enfants qui ont participé au Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les réserves parlaient et comprenaient mieux une langue des Premières Nations que ceux qui n’y avaient pas participé (55,8 % contre 45,6 %1).

*Axé sur la culture, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les réserves vise à favoriser le développement spirituel, émotionnel, intellectuel et physique des enfants des Premières Nations.1

1Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010.
http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 15 août 2017).

Signification

Comme la petite enfance est une étape importante pour le développement d’un sentiment d’identité culturelle positif, de l’estime de soi et de la confiance en soi, l’apprentissage de la culture et de la langue à un très jeune âge permet d’établir les fondements sur lesquels une identité positive pourra être construite1. Les programmes autochtones d’éducation de la petite enfance permettent de créer de solides bases, centrées sur l’enfant, tout en assurant la participation des parents, comme principaux enseignants et sources d’influence de l’enfant. Les programmes encouragent l’estime de soi, le désir d’apprendre et les occasions de réussir. Il est par conséquent très important que les programmes d’éducation de la petite enfance fassent la promotion des cultures et des langues autochtones. Lorsque de tels programmes sont conçus par et pour des Autochtones, ils sont adaptés à la culture et comprennent les composants culturels et linguistiques nécessaires pour favoriser le développement cognitif et langagier des enfants autochtones2. Ces approches permettent d’améliorer le potentiel d’équité des jeunes enfants autochtones et leurs résultats à long terme3. Un certain nombre de programmes de ce type existent et ont un effet positif sur la préparation à l’école; le développement langagier, social et moteur et les aptitudes aux études; les connaissances culturelles et l’exposition aux langues autochtones.

1Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA), « Early childhood development and First Nations, Inuit and Métis children », Ottawa (Ontario) : auteur, (2012). Document consulté le 12 octobre 2017, sur la page : http://www.naho.ca/documents/naho/english/factSheets/earlyChildhood.pdf
22Voir, par exemple, A. Morcom et S. Roy, « Learning through language: Academic success in an Indigenous language immersion kindergarten », Journal of American Indian Education, vol. 56, no 2, (2017), p. 57 80; S. Fontaine, « First Nations languages and improving student outcomes », Ottawa (Ontario) : Assemblée des Premières Nations, (2012).
3J. Ball, « Improving the reach of early childhood education for First Nations, Inuit and Métis children », Child care: Moving Children Forward, décembre, (2014). Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.ecdip.org/docs/pdf/Improving%20Reach%20of%20ECE%20to%20First%20Nations,%20Inuit,%20Metis%20Children.pdf