Pourcentage d’enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves et atteints de diabète ayant demandé à recevoir un traitement pour la maladie, Canada, 2002-2003 et 2008-2010

Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 23 juillet 2017).

Entre 2008 et 2010, seuls 35 % des enfants des Premières Nations de moins de 11 ans vivant dans les réserves et atteints de diabète ont demandé à recevoir un traitement pour la maladie.

Il s’agit d’un recul par rapport aux données de 2002-2003, qui atteignaient 50,7 %.

Signification

Le diabète est considéré comme une épidémie dans les collectivités des Premières Nations. La prévalence de la maladie chez les adultes des Premières Nations est de trois à cinq fois plus importante que chez les adultes qui ne font pas partie des peuples autochtones1, et les membres des Premières Nations qui sont atteints de diabète sont plus susceptibles de développer des complications liées à la maladie2. De plus, chez ces Autochtones, le diabète fait son apparition à un plus jeune âge que dans les populations qui ne font pas partie des Premières Nations et, de 1980 à 2005, le taux de diabète a plus que triplé chez les enfants des Premières Nations3.

Les défis, comme l’accès à des services de santé (surtout dans les régions rurales), le nombre limité de fournisseurs de soins de santé spécialisés en diabète et en nutrition, les problèmes liés à la pénurie des fournisseurs de soins de santé et à leur rétention, les connaissances limitées en matière de complications découlant du diabète par les praticiens généralistes et la mise en application restreinte des principes de sécurité culturelle dans les établissements de santé peuvent compromettre l’administration de soins à ceux qui sont confrontés au diabète ou à ses complications4. La prévalence du diabète dans les collectivités des Premières Nations doit être considérée comme le reflet de leurs conditions économiques et sociales5. Par conséquent, des stratégies qui ne visent qu’à aider la personne à faire des choix plus sains et à modifier ses comportements en matière de santé s’avéreront inefficaces. Une approche globale permettant de contrer les facteurs de risque multiples et complexes est nécessaire pour prévenir le diabète de type 2 et atténuer ses complications au sein des collectivités des Premières Nations.

1R. Dyck, N. Osgood, T. Hsiang Lin, A. Gao et M. R. Stang, « Epidemiology of diabetes mellitus among First Nations and non-First Nations adults », Canadian Medical Association Journal, vol. 182, no 3, (2010), p. 249 256; S.B. Harris, O. Bhattacharyya, R. Dyck, M. Naqshbandi Hayward et E. L. Toth, Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention du diabète au Canada, Canadian Journal of Diabetes, 2013, vol. 37, supp. 1, S1 S212.
2R. T Oster, S. Virani, D. Strong, S. Shade et E. L. Toth, « Diabetes care and health status of First Nations individuals with type 2 diabetes in Alberta », Canadian Family Physician, vol. 55, no 4, (2009), p. 386-393.
3Harris et coll., 2013.
4Oster et coll., (2009);
5H. Ghosh, « Urban reality of type 2 diabetes among First Nations of Eastern Ontario: Western science and Indigenous perceptions », Journal of Global Citizenship & Equity Education, vol. 2, no 2, (2012), p. 158-181.