Nombre d’enfants par femme (indice synthétique de fécondité) selon l’identité autochtone*, Canada, 2010 – 2011
* Les données sont ventilées conformément aux catégories d’identité autochtone définies par Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC).
Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Division de la démographie, méthode du décompte des enfants au foyer, appliquée aux données ajustées de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011
http://www.statcan.gc.ca/pub/91-552-x/2015001/t/tbl04-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
En 2010/2011, l’indice synthétique de fécondité ** pour les femmes autochtones* était de 2,2 enfants par femme. Cet indice est plus élevé que celui des femmes non autochtones, lequel représente 1,6 enfant par femme.
L’indice synthétique de fécondité varie de 1,5 enfant par femme chez les Indiennes non inscrites, à 2,8 enfants par femme, chez les Inuites.
** L’indice synthétique de fécondité renvoie au nombre d’enfants qu’une femme aurait au cours de sa vie reproductive si elle connaissait, à chaque âge, les taux de fécondité observés au cours d’une année civile donnée. L’indice repose donc sur une compilation des expériences en matière de fécondité de nombreuses cohortes de femmes au cours d’une année donnée1.
1Fécondité : aperçu, 2009 à 2011, composante du produit no 91-209-X au catalogue de Statistique Canada sur la situation démographique au Canada en 2013. http://www.statcan.gc.ca/pub/91-209-x/2013001/article/11784-fra.pdf
Signification
Le taux élevé de fécondité des femmes autochtones est l’un des facteurs qui contribuent au jeune âge de la population autochtone et à sa croissance rapide. Ainsi, il est important que les femmes autochtones aient accès à des services de santé maternelle et infantile qui tiennent compte des différences culturelles afin d’offrir aux nourrissons un meilleur départ dans la vie et de les encourager à emprunter la voie vers un avenir en santé. À l’heure actuelle, en raison d’un certain nombre d’obstacles, y compris l’isolement géographique, les ressources limitées, le manque de personnel et de culture et de mauvaises expériences avec le système de soins de santé traditionnel, de nombreuses femmes autochtones ne reçoivent pas les soins prénatals et postnatals appropriés ou doivent se déplacer dans les centres urbains, loin du soutien de leur famille et de leur collectivité, pour donner naissance à leurs enfants2. Les données actuelles indiquent qu’en ce qui concerne l’état de santé maternelle et l’expérience de la maternité, les femmes autochtones sont défavorisées par rapport aux femmes non autochtones et qu’elles vivent des disparités sur le plan de l’accès à des soins de maternité culturellement sûrs, près de leur lieu de résidence et de leur famille3. Les services de santé, les programmes et les politiques spécifiquement conçus pour les collectivités autochtones pourraient améliorer non seulement les services de maternité pour les femmes autochtones, mais aussi les résultats sur le plan de la santé et du bien-être de la mère et de l’enfant.
2A. B. Lalonde, C. Butt, et A. Bucio, « Maternal health in Canadian Aboriginal communities: Challenges and opportunities ». Journal of Obstetricians and Gynaecologists of Canada, vol. 31, no 10, (2009), p. 956 962.
3J. Smylie, « Strong women, strong nations: Aboriginal maternal health in British Columbia ». Prince George (C. B.) : National Collaborating Centre for Aboriginal Health, (2014).