Maladies chroniques des enfants des Premières Nations (0 à 11 ans) vivant dans les réserves, Canada, 2002-2003 et 2008-2010
Nota :
La prévalence de l’hépatite, de l’anémie chronique, des troubles de la parole ou du langage, de l’autisme, de l’anxiété ou de la dépression, de la dermatite ou de l’eczéma atopique et du cancer n’a pas été évaluée dans l’ERS de 2002-2003.
E : Variabilité de l’échantillon élevée, à interpréter avec prudence.
Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 20 juillet 2017).
Entre 2008 et 2010, un tiers des enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves ont appris qu’ils avaient au moins un problème de santé par un professionnel de la santé1.
Les allergies et l’asthme sont les maladies chroniques les plus fréquemment diagnostiquées et les deux ont accusé un léger recul, entre 2002-2003 et 2008-2010.
Entre 2008 et 2010, l’âge moyen des personnes recevant un diagnostic d’asthme était de 2,3 ans et la majorité (79,2 %) des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves atteints d’asthme avaient, à un certain moment, pris des médicaments (comme le Ventolin), en raison de leur maladie. De ces enfants des Premières Nations, environ la moitié prenait des médicaments pour traiter l’asthme au moins une fois par semaine (44,3 %) et 23,4 %, au moins une fois par jour1.
Entre 2008 et 2010, une dermatite ou un eczéma atopique était diagnostiqué(e) chez 75 % des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves. L’âge moyen, au moment du diagnostic, était de 2,2 ans.
Entre 2008 et 2010, 6 % des enfants des Premières Nations de moins de 12 ans vivant dans les réserves recevaient un diagnostic d’otite chronique. Ce nombre est beaucoup plus faible que les données rapportées chez les enfants inuits de trois à cinq ans dans l’Enquête sur la santé des enfants inuits de 2007-2008. On y rapportait en effet que 37 % des enfants inuits avaient eu une otite au cours de l’année précédente et que 84 % d’entre eux s’étaient vu administrer un traitement2.
1Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 juillet 2017).
2The International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007/2008.
http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 27 août 2017).
Signification
En raison de l’utilisation de différentes méthodologies dans le cadre des deux consultations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations, il n’a pas toujours été possible d’évaluer les tendances longitudinales de l’état de santé des enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans. Si, depuis 2002-2003, des améliorations ont été constatées en ce qui concerne certaines maladies chroniques, au moins 50 % des enfants des Premières Nations chez qui on a diagnostiqué ces maladies recevaient une certaine forme de traitement, ce qui laisse entendre que certains enfants des Premières Nations sont incapables de se faire soigner en raison d’obstacles qui les empêchent d’avoir accès à des soins de santé1. On doit poursuivre les efforts pour éliminer ces obstacles.
1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, 2012, p. 376.