Fréquence à laquelle les enfants inuits de moins de six ans et d’autres personnes parlent ou jouent ensemble, pendant au moins cinq minutes, selon le lien de parenté avec l’enfant, Canada, 2006

Nota :
*Hebdomadaire : à utiliser avec prudence.
**Occasionnelle et jamais : à utiliser avec prudence.
***Sans objet : à utiliser avec prudence.
Occasionnelle, jamais, sans objet : nombres supprimés en ce qui concerne les mères.
Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet » ont été retirées.
La catégorie « Mère » comprend la mère biologique, la belle-mère (y compris une conjointe de fait), la mère adoptive et la mère de famille d’accueil.
La catégorie « Père » comprend le père biologique, le beau-père (y compris un conjoint de fait), le père adoptif et le père de famille d’accueil.

Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006,
http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000027-fra.htm – (consulté le 27 août 2017).

En 2006, 92 % des enfants inuits de moins de six ans parlaient ou jouaient quotidiennement avec leur mère, en concentrant leur attention l’un sur l’autre pendant au moins cinq minutes. Pour 73 % des enfants, c’était aussi le cas avec leur père.

Soixante-douze pour cent passaient ce temps avec leurs grands-parents et leurs tantes et oncles sur une base quotidienne ou hebdomadaire.

Quatorze pour cent des enfants inuits de moins de six ans passaient au moins cinq minutes avec des Aînés, et ce, quotidiennement, alors que pour 21 %, c’était toutes les semaines et 16 %, à l’occasion. Trente-deux pour cent n’avaient jamais eu ce type d’activité avec leurs Aînés.

Signification

Les cultures autochtones privilégient traditionnellement le rôle des proches et les liens avec la famille et les membres de la collectivité qui ne font pas partie de la famille pour prodiguer des soins et favoriser la socialisation de leurs enfants1. Il existe aussi un grand respect à l’égard des Aînés, en raison de leur sagesse, de leur leadership spirituel et du rôle qu’ils jouent pour la transmission et la préservation des valeurs sociales et des croyances, de l’histoire, des connaissances et des traditions autochtones. Si la vie familiale a connu des changements énormes, au cours des 50 dernières années, dans les familles autochtones et non autochtones au Canada, l’importance que revêt la famille élargie pour les peuples autochtones continue de contraster souvent avec les points de vue davantage axés sur la famille nucléaire que privilégie la société canadienne en général2. Ces perspectives divergentes doivent être prises en compte dans la conception et l’adaptation de services communautaires à l’intention des peuples autochtones.
1N. Muir et Y. Bohr, « Contemporary practice of traditional Aboriginal child rearing: A review », First Peoples Child & Family Review, vol. 9, no 1, (2014) p. 66-79.
2 M. Brant Castellano, « Aboriginal family trends: Extended families, nuclear families, families of the heart ». Toronto (Ontario) : L’Institut Vanier de la famille, (2002). Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] :  http://www.urbancentre.utoronto.ca/pdfs/elibrary/VIFAboriginal.pdf