Concentrations dans l’urine (ajustées en fonction de la créatinine) de phtalate de monobenzyle (µg/g) au 50e et au 95e centiles chez les enfants de 3 à 5 ans, Canada, de 2009 à 2011
Source : Le graphique de l’ICSI a été avec des données qui ont été adaptées de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé de Statistique Canada, 2007-2009 – calculs sur mesure.
Le phtalate de monobenzyle (MBzP) est le métabolite principal du phtalate de benzyle et de butyle (BBP). Des mesures ont été mises en œuvre pour réduire l’exposition humaine au BBP, y compris des restrictions d’utilisation de ce phtalate, imposées par Santé Canada, dans les jouets et les produits de soins destinés aux enfants1.
Tous les Canadiens ont des concentrations dans l’urine (ajustées en fonction de la créatinine) de métabolites de phtalate de monobenzyle (MBzP) qui rencontrent ou excèdent la limite de détection. La concentration médiane (50e centile) de phtalate de monobenzyle dans l’urine (ajustée en fonction de la créatinine) chez les enfants de 3 à 5 ans au Canada est de 25,8 μg/g de créatinine. La concentration au 95e centile chez les enfants de 3 à 5 ans au Canada est de 152 μg/g de créatinine.
Parmi tous les groupes d’âge, c’est celui des enfants de 3 à 5 ans qui a les concentrations les plus élevées.
1Règlement sur les phtalates. (À jour au 28 février 2017). DORS/2010-298. Gouvernement du Canada. http://laws-lois.justice.gc.ca/PDF/SOR-2016-188.pdf – consulté le 20 mars 2017.
Signification
Certaines observations portent à croire que les phtalates peuvent agir comme des modulateurs endocriniens. Ceux-ci ont une incidence sur le fonctionnement des hormones, qui jouent un rôle important dans de nombreux processus physiologiques. Il est estimé que les modulateurs endocriniens peuvent nuire au développement des enfants, aux comportements et à la santé reproductive2.
L’exposition aux phtalates a été liée à d’autres effets néfastes sur la santé et le bien-être des enfants, y compris les problèmes comportementaux, les troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité ainsi qu’un quotient intellectuel (QI) inférieur à la moyenne chez les enfants2.
2United States Environmental Protection Agency, America’s Children and the Environment, Third Edition, 2013. https://www.epa.gov/sites/production/files/2015-06/documents/ace3_2013.pdf – consulté le 12 mars 2017 [en anglais seulement].