Répartition de l’échantillon des adultes de l’Alberta âgés de 18 ans et plus selon le nombre d’expériences néfastes de l’enfance (ENE) qu’ils ont vécues, 2013

Remarque :
Les questions ont été posées à des adultes de 18 ans et plus. Les questions concernaient les expériences qu’ils ont vécues avant l’âge de 18 ans.

Source : Le tableau de l’ICSI a été créé à partir de données qui ont été adaptées de l’Alberta Adverse Childhood Experiences Survey, 2013. http://www.mtroyal.ca/cs/groups/public/documents/pdf/rvpc_gp_finalreport_ace.pdf – consulté le 26 juillet 2017 [en anglais seulement].

Une liste de vérification des expériences néfastes de l’enfance (ENE) a été utilisée dans de nombreuses études pour recueillir de l’information délicate sur les types de traumatismes de l’enfance : violence physique, violence sexuelle, parent dépendant à l’alcool ou aux drogues, membre de la famille en prison, mère battue, parent souffrant d’une maladie mentale, perte d’un parent, négligence physique, négligence psychologique ou violence verbale et psychologique. Ces études ont invariablement montré un lien entre les ENE et les maladies chroniques chez l’adulte.

En 2013, l’Alberta Adverse Childhood Experiences Study a modifié la liste de vérification des ENE afin qu’elle soit appropriée pour mener des entrevues par téléphone sur des questions délicates. Un sondage a été réalisé auprès de 1 169 adultes de l’Alberta de 18 ans et plus. Huit questions ont été posées sur deux principaux domaines des traumatismes de l’enfance : mauvais traitements pendant l’enfance et vie dans une famille dysfonctionnelle.

Des adultes qui ont été interrogés, 56 % ont vécu au moins une ENE avant l’âge de 18 ans. Près de la moitié d’entre eux, soit 24 %, ont subi une ENE et 12 % en ont connu quatre ou plus.

Avant l’âge de 18 ans, 27,2 % des personnes interrogées ont connu de la violence et 49,1 % d’entre elles ont vécu un dysfonctionnement familial1.

Les ENE se produisent rarement de façon isolée. Le fait de subir une ENE augmente la probabilité d’en vivre une autre de 84 %1.

Les enfants qui ont vécu le plus d’ENE étaient plus susceptibles de recevoir un diagnostic de maladie mentale ou d’avoir une dépendance à une substance dans la vie adulte1.

Les enfants qui ont vécu le plus d’ENE étaient plus susceptibles de percevoir défavorablement leur santé physique, leur santé psychologique et leur soutien social1.

1Alberta Adverse Childhood Experiences Survey, 2013.   http://www.mtroyal.ca/cs/groups/public/documents/pdf/rvpc_gp_finalreport_ace.pdf – consulté le 26 juin 2017 [en anglais seulement].

Signification
Les données montrent que les enfants qui ont subi un traumatisme, comme la violence, la négligence, l’exposition à de la violence familiale ou le fait d’avoir un parent qui a une maladie mentale, risquent deux fois plus de souffrir d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de dépendance et de dépression à l’âge adulte.

Les résultats montrent que les expériences néfastes de l’enfance (ENE) étaient chose courante et qu’il y avait des liens marqués entre un traumatisme dans l’enfance et un risque accru de problèmes de santé dans la vie adulte.

Les stratégies de prévention comprennent des programmes et des interventions efficaces qui visent à cesser l’exposition des enfants à des stress toxiques, par exemple les programmes de visites à domicile* et la prestation d’interventions parentales qui ont fait leurs preuves comme les initiatives Healthy Start**. Un engagement envers le changement social est aussi nécessaire pour encourager la création d’environnements sécuritaires qui favorisent la protection de l’enfance et les relations stables pour les enfants et les familles1.

*Des exemples de programmes de prévention des traumatismes et de la violence comprennent le Nurse-Family Partnership, le programme Nurturing Parenting et le programme Positive Discipline.
**Les exemples incluent le programme Hawaii Health Start, le programme Sure Start et le programme Healthy Beginnings.