Paludisme
Le paludisme (malaria) infecte des centaines de millions de personnes dans le monde, et cause un million de décès chaque année, surtout chez les enfants. Le fardeau du paludisme est particulièrement lourd en Afrique subsaharienne. Comme l’intensité et la saisonnalité de la transmission du paludisme varient considérablement dans et entre les pays de cette région, le risque de le contracter varie d’un endroit, d’un âge, d’une période de l’année et d’une ethnicité à l’autre.
Et comme les symptômes du paludisme (malaise, myalgie, mal de tête et fièvre) ne sont pas exclusifs à cette maladie, les prestataires de soins primaires peuvent avoir du mal à la reconnaître. Or, le fait de retarder le diagnostic et le traitement d’une infection à Plasmodium falciparum (le type de paludisme le plus virulent) peut engendrer un grave état de santé et même la mort. Les migrants ayant vécu ou séjourné dans des régions où le paludisme est endémique sont ainsi à risque d’être atteints d’une forme aiguë de la maladie, et ce, surtout pendant les trois premiers mois suivant leur arrivée au Canada.
Signification
Bien que les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants ne recommandent pas le dépistage systématique du paludisme chez les enfants et jeunes (et adultes) immigrants, elles encouragent toutefois les cliniciens à être vigilants et à l’affût des symptômes de la maladie, surtout chez les enfants fiévreux ou ayant vécu ou séjourné dans des régions particulièrement touchées par le paludisme au cours des trois mois précédant leur arrivée. Dans de tels cas, les cliniciens devraient effectuer les tests diagnostiques et dépistages appropriés, en temps opportun.1
Il conviendrait d’améliorer la surveillance du paludisme au Canada, et d’approfondir la recherche sur l’utilité du dépistage de cette maladie chez les immigrants et réfugiés.
Cliquer ici pour consulter les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants.
1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E824-925